Championnat du monde 2023, carton presque plein pour la France, le reportage

Je sais que vous attendiez tous avec impatience ce reportage, mais il nous fallait d'abord remettre nos entreprises en action.

Il faut savoir qu'il existe de nombreuses compétitions en Italie et quand on ne connait pas bien ce milieu, on y perd facilement son latin. Si nous engageons des concurrents dans ce championnat du monde, c'est parce qu'il est le plus réputé, le plus professionnel et de loin le plus disputé. Personnellement j'attache beaucoup d'importance au CV des juges et ici on y retrouve les plus renommés. Ce championnat du monde est également un sélectif pour l'émission de télévision MASTER PIZZA, très regardée en Italie. L'organisateur, Enrico Fama est un peu le papa de la pizza de compétition, c'est lui qui a créé le premier championnat du monde il y a plus de 20 ans et le premier magasine sur la pizza, il regroupe plus d'une centaine d'école en Italie et ailleurs.

Sachez aussi que vous pourrez vivre cette compétition à la télévision dans quelques mois. En effet, TF1 qui nous suit depuis de nombreuses semaines avait fait le déplacement avec 3 caméramen pour l'occasion.

5 pizzaïolos faisaient partie de notre groupe, Etienne, Florent Fred, Joris et Simon. Ils ont beaucoup travaillé et se sont préparés dans les moindres détails pour bien figurer, nous avons même organiser des stages et des visios, ce ne sont pas des places qu'ils visaient cette année à Rimini, mais le titre. Cela peut vous sembler prétentieux, mais ils ont beaucoup d'expérience maintenant et les armes pour y parvenir. Personnellement j'ai joué mon rôle de coach autant que je l'ai pu, puis je me suis retrouvé à la table des juges comme pour chaque édition.

A la suite de ce message, vous allez pouvoir suivre l'équipe française à partir d'anecdotes et de nombreuses photos, vous êtes prêts ?

Départ de l'institut, direction l'aéroport de Beauvais.
On croirait les Rolling stones qui partent en tournée.

Simon a déjà la tête dans les étoiles...

Pendant ces longs mois de préparation, la pression est montée doucement, l'important étant de se la mettre au bon moment, ni trop tôt, ni trop tard. Chacun sait maintenant ce qu'il va proposer, même les moindres détails sont réglés, il n'y aura aucune modification pendant le concours, ce serait vraiment trop risqué. Les gars maitrisent leur sujet, jusqu'à leur timing, 10 minutes de préparation, cuisson comprise, ce n'est pas si long pour sortir une pizza d'exception. 

Sur cette photo, je sens Simon zen, mais je sais que demain, il va devenir un lion.

Soudé ? C'est sûr, mais aussi respectueux des autres concurrents, des juges et des organisateurs, c'est essentiel pour entrer dans l'équipe. Longtemps je me suis battu dans ce sens et je peux vous assurer qu'aujourd'hui nous sommes respectés au plus haut niveau en Italie. Y'en avait mare de ces pizzaïolos mal élevés et vulgaires qui jouent les starlettes et qui donnent une sale image des Français. 

C'est une véritable équipe que nous avons, et même si chacun concoure pour lui-même, il met aussi son grain de sel dans la recette de l'autre. Cela a duré pendant des mois à coups de partages sur une partie privée du forum. Vous ne pouvez imaginer ce que cela a impliqué dans leur vie de tous les jours et tous les sacrifices qu'ils ont dû faire. Pour gagner en Italie dans ce genre de concours, il faut du talent, un grand professionnalisme et de la niak. Surtout ne jamais sous-estimer les adversaires, on vient tous pour la même chose, le niveau est très élevé.

Nous avions loué un camion pour nos déplacements, nous voici donc à Bologne en direction de Rimini.

Chambre avec vue sur l'Adriatique.

Ah le Vicolo !!!! Quelle belle découverte !!!!

Pendant ces déplacements en Italie, je retrouve toujours des amis, parfois de 20 ans. Alors bien sûr on fait la p'tite photo, mais c'est aussi dans ces moments que nous parlons de l'avenir de la pizza, de nos découvertes, de nos souvenirs et de nos projets.

Sur cette première photo, Maurizio Leone qui a été le premier Italien à venir en France enseigner la pizza.

Sur la seconde, de vieux briscards, on se connait depuis des lustres... Celui qui est à ma droite, n'est autre que Gianni Calaonne, qui remporta le titre de champion du monde à Salsomaggiore, il y a plus de 10 ans. Ne pensez pas qu'il soit venu à Rimini pour juger, non il est venu concourir alors qu'il a déjà participé à plus d'une centaine de compétitions. C'est là qu'on se dit que le niveau était très relevé cette année.

Ensuite, c'est Lucciano Passeri, patron de la plus grande école italienne, il était ici pour diriger les juges de four.

Sur cette 4ème photo, c'est la fille du président Santoro bloqué à Sydney. Ne pouvant pas me rencontrer, il l'a envoyé pour me saluer et m'offrir des gourmandises siciliennes. C'est ça l'amitié dans ce petit monde de la pizza.

Sur la dernière, les deux fils de Nonno Ciccillo. Depuis la mort du Sénateur de la pizza napolitaine, nous sommes restés très proches. J'espère les retrouver bientôt dans leur propriété de Calabre pour passer de bons moments.

Quelques photos aussi avec Giorgio Riggio et Mauro Alba ,
Une autre avec Iuri Giacomel et une dernière avec un petit jeune juge français qui débute dans le circuit

Tous les matins les juges de fours se réunissent avant le début des épreuves pour les dernières consignes

10 postes de travail et 10 fours seront à la disposition des concurrents. A chaque poste, 2 juges de fours qui vont contrôler la bonne marche des épreuves, le respect des règlements. Ils vont aussi attribuer une note sur 100 concernant la dextérité des concurrents, leur aisance, leur tenue et leur professionnalisme. Ils ont l'œil à tout.

Derrière les barrières, la foule attend avec impatience le début des compétitions. Il faut dire que l'on va pouvoir découvrir les dernières tendances, ou de nouvelles techniques, pour un passionné, c'est très instructif.

Avec Léna, Étienne ,et Simon avant le dernier jour d’épreuve
Notre Duo de journalistes qui comme notre troupe sont de vrais gentils et des bons vivants
Gabriele Bonci dans ses œuvres avec une petite dégustation Teglia

C'est déjà la séparation, l'équipe derrière le cordon de sécurité, moi dans l'espace compétition. Je ne jugerai aucun des Français, c'est un arrangement que nous avons avec l'organisation, ainsi les mauvaises langues ne pourrons que se taire.

Déjà, les télévisions sont en action, la compétition va débuter dans très peu de temps.

C'est alors que Joris entre en action, il me reste quand même le privilège d'observer de près sa prestation.

Il est repéré par les journalistes qui s'agglutinent pour suivre le Savoyard, il faut dire qu'il fait partie des favoris cette année.